#4 La petite marchande de prose

Bonjour bonjour les livrovores ! 

Ouh la la décidément, c’est pas encore cette semaine que j’ai pu flâner sur vos blogs… Tristesse ! Bon, j’ai quand même fait en sorte de ne pas prendre de retard dans ma lecture. Et j’ai fini à temps ! Je dois dire que si j’avais pu lire ce roman d’une traite, je l’aurais fait ! Mais il fallait bien dormir un peu entre les journées de travail à rallonge 😦

 

Heureusement, je suis contente de vous donner mes impressions aujourd’hui sur ma quatrième lecture !

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L’histoire / Que dit la 4e ? 

« ‟L’amour, Malaussène, je vous propose l’amour !” L’amour ? J’ai Julie, j’ai Louna, j’ai Thérèse, j’ai Clara, Verdun, le Petit et Jérémy. J’ai Julius et j’ai Belleville… ‟Entendons-nous bien, mon petit, je ne vous propose pas la botte ; c’est l’amour avec un grand A que je vous offre : tout l’amour du monde !” Aussi incroyable que ça puisse paraître, j’ai accepté. J’ai eu tort. »

Transformé en objet d’adoration universelle par la reine Zabo, éditeur de génie, Benjamin Malaussène va payer au prix fort toutes les passions déchaînées par la parution d’un best-seller dont il est censé être l’auteur. Vol de manuscrit, vengeance, passion de l’écriture, frénésie des lecteurs, ébullition éditoriale, délires publicitaires, La petite marchande de prose est un feu d’artifice tiré à la gloire du roman. De tous les romans.

 

Ce que j’en pense

Ah ! Daniel Pennac ! Malaussène ! Aussi vrais l’un que l’autre pour moi : j’adore les écouter, les lire, j’ai envie de les avoir dans mes amis, dans ma famille ! Je vous disais, la semaine dernière, que j’avais envie de rire. Et bien j’ai ri, oui, beaucoup, mais pas que. J’avais oublié la dimension de retord et de suspense que Pennac sait si bien instaurer.

Pennac, c’est tout ce que j’aime dans le style d’écriture. Un mélange harmonieux de points de vue, entre les pensées de Malaussène, l’action vue de l’extérieur et le dialogue de théâtre. Un style très particulier manié à la perfection par l’auteur. Et puis, je vous le dis, j’aime ce style direct, ces phrases franches et surtout des idées très imagées, « métaphorées » (mot qui n’existe pas), qui me rappelle un peu Desproges (encore différent bien sûr). Ma petite conscience timide, réservée, qui aime respecter les règles et limite psychorigide, jubile frénétiquement à l’intérieur de moi. Les Pennac et les Desproges, c’est ma petite passion secrète, mon morceau de chocolat, ma cerise sur le gâteau. Des mots maniés avec dextérité, un vocabulaire débordant, un assemblage réjouissant au service d’un humour mi-noir mi-débridé, révélant parfois des vérités, parfois des abracabranteries : j’aime ceux qui parlent bien, qui écrivent bien. Tout ça, c’est tout ce que je ne sais pas faire moi-même : la répartie avec la classe littéraire.

J’avais aimé La fée carabine, vraiment. J’ai adoré La petite marchande de prose ! Oh oui, la 4e de couverture est bien vraie : ce roman, c’est une ode à la gloire du roman. Que dire de l’histoire ? Une histoire de famille, une histoire de galères, une histoire d’amitié, une histoire policière. Je me fais toujours avoir d’ailleurs : j’ai l’impression que c’est juste une histoire de gens mais non, il y a bien une intrigue policière qui arrive tôt ou tard. Et là ma bonne dame, j’ai été servie : parce que non, la mayonnaise n’est pas montée, pas vraiment. C’est un pavé qui tombe dans la mare ! Mais genre, qui fait un cratère. Ça c’est sûr, rien ne présageait un tel truc. Et bien sûr, ensuite, les mystères de l’enquête s’enchaînent, insinuant doutes et questions dans notre tête, prolongeant le suspense jusqu’au bout.

Pour finir, comme ça a commencé, de façon improbable, retrouvant des habitudes invraisemblables et saugrenues. Mais c’est ce qu’on aime chez la famille Malaussène.

La famille Malaussène. Elle a beau être claudicante, hétéroclite, décalée et hors-normes, la famille Malaussène c’est l’amour, oui, l’amour qui déborde chez tous ces cinglés. C’est une famille dans laquelle on aimerait être, instruite mais qui fait fi des conventions, maligne mais passionnée. Benjamin Malaussène, c’est l’ami éditeur que je pourrai écouter parler pendant des heures, qui n’a pas son pareil pour raconter son histoire. Même les autres je les aime, dans leur folie : Julie la surhumaine désirable, Clara la douce ingénue (pas tant que ça), Jérémy le fidèle filou, Verdun l’énervée (je m’y retrouve)… Thian, mon cher Thian. Même Coudrier je l’apprécie : c’est juste qu’il est obligé d’être la caution de la légalité.

Daniel Pennac, encore une fois je ne suis pas déçue ! Mon verdict : il faut que je me procure illico presto ses autres bouquins, et surtout ceux de la saga Malaussène (Au bonheur des ogres en premier bien sûr).

Pour ceux ou celles qui l’ont lu, qu’en avez-vous pensé ?

 

Pour ma 5e semaine de challenge je vais lire : L’envoûtement de Lily Dahl de Siri Hustvedt ! Je ne peux rien vous dire là-dessus, je n’ai pas la moindre idée de ce que c’est. Mais ça fait descendre ma PAL ! 😀

lily dahl

 

A très vite !

Imagimarion

 

PS : un auteur de théâtre fantastique, très original dans son style d’écriture et sa façon de traiter des sujets quotidiens, a disparu ces jours-ci. Il s’agit d’Emmanuel Darley : une perte pour le monde des auteurs…

4 réflexions sur “#4 La petite marchande de prose

  1. Silverwing Miyu dit :

    Au revoir, Emmanuel Darley…

    Je n’ai jamais lu les Malaussène mais il y a quelques semaines, Daniel Pennac était l’invité de Guillaume Gallienne sur France Inter et il en a lu des extraits à l’antenne… C’est vrai que ça donne envie !

    Bonne lecture !

    Bises, à très vite 🙂

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