#1 Gatsby le Magnifique

Bonjour bonjour !

Et bien voilà, la première semaine de mon challenge est sur le point de s’achever, je viens donc vous livrer mes impressions sur cette première lecture…

 

gatsby

 

L’histoire 

L’histoire est narrée par Nick Carraway, voisin et ami de Gatsby, spectateur qui livre au lecteur son récit des événements comme dans une lettre.

Que dit la 4e ?

Nous sommes au lendemain de la Grande Guerre, le mal du siècle envahit les âmes. C’est l’époque de la Prohibition et des fortunes rapides. En 1922, Jay Gatz, désormais Gatsby, se retrouve fabuleusement riche. Mille légendes courent sur son compte, qui n’empêchent pas les gens chic -et moins chic- de venir en troupe boire ses cocktails et danser sur ses pelouses. Gatsby le Magnifique joue la carte des folles dépenses pour éblouir Daisy, mariée à Tom Buchanan, un héritier millionnaire. Le jour où l’espoir de conquérir sa bien-aimée s’évanouit, la fête prend fin brutalement… Gatsby le Magnifique est un des romans emblématiques de la littérature américaine du XXe siècle.

 

Ce que j’en pense

Francis Scott Fitzgerald, à qui l’on doit notamment la nouvelle L’Étrange Histoire de Benjamin Button, a dont signé le chef d’oeuvre Gatsby le Magnifique. Je ne connaissais absolument pas l’histoire avant de débuter ma lecture et j’ai découvert, peu après, que c’était justement une caractéristique déterminante de l’identité de cette oeuvre. Oui, en effet, Fitzgerald cultive le mystère de façon admirable.

Le décor est planté par le narrateur, Nick, qui s’adresse à nous. Daisy, Tom, Jordan, Myrtle, Wilson… On comprend tout de suite qu’on est dans cette mouvance de la littérature américaine de l’entre-deux-guerres, celle d’Hemingway, de Steinbeck ; celle dont l’atmosphère fait ressentir les profondes mutations morales et sociales de l’Amérique.

Si le temps semble s’étirer, si on a l’impression que les personnages frivoles, inconstants et superficiels ne passent leur journée qu’à flâner des heures durant, passant du canapé au fauteuil, buvant et fumant, le texte lui, regorge de vitalité et nous faisons des sauts d’acrobate de phrase en phrase ; si bien qu’on termine le livre plus vite qu’on aurait pu l’imaginer.

Parlons de Gatsby, le mystérieux Gatsby, le caractère déterminant de l’identité du roman. L’auteur a eu beau distiller quelques éléments d’information sur notre héros, il restera toujours un personnage certes agréable, aimable, poli et amoureux, mais dont le passé flou continue de nourrir le présent trouble. On découvre presque avec déception que Gatsby est comme les autres, pris au piège des sirènes de l’amour et de l’argent : c’est bien son obsession pour Daisy, le souvenir qu’il a d’elle et son déploiement de richesses pour la reconquérir qui le mènent à sa perte. Gatsby est un personnage aussi inconséquent que tous ceux qui l’entourent, différemment peut-être. Je l’ai bien aimé, puis plus, puis pour finir, bien sûr, il ne m’a plus fait que de la peine.

Concernant Tom, Daisy et Jordan : si je pouvais leur pardonner jusqu’à l’affrontement final leur statut de riches insouciants, leur lâcheté et leur irresponsabilité ont tout compte fait achevé de m’irriter. Daisy a réussi à rendre l’amour que Gatsby avait pour elle triste et laid : et pour moi, c’est son entière faute. Jordan est de la même trempe. Quant à Tom, c’est un personnage qui souille tout ce qui est sacré dans l’amour : mais je suis consciente que c’est monnaie courante chez tous les infidèles de cet acabit. Même si on croit à une certaine rédemption à la fin, un sursaut d’honnêteté, on découvre qu’il n’en est rien.

L’histoire de Gatsby le Magnifique est une histoire de gâchis : le seul qui s’en sort bien, je veux dire physiquement, mentalement et moralement, c’est Nick Carraway. Il reste fidèle tout au long du récit à ce qu’il est et à ce qu’il dit qu’il est. Même si Nick n’a à l’origine qu’une fonction de spectateur, pour moi c’est un acteur pivot de l’histoire. Il a quelque chose d’apaisant et de bénéfique, dans cette atmosphère malsaine et meurtrie.

J’ai beaucoup aimé, à la fin du livre, lire la correspondance entre Francis Scott Fitzgerald et son éditeur, qui est très révélatrice. L’opinion de l’éditeur me semble juste et je m’y retrouve un peu : une vue en perspective sur le théâtre de la condition humaine…

En conclusion, oui j’ai aimé ce livre… mais je me suis sentie très oppressée par le mode de vie décrit et l’énorme gâchis qui en résulte. Un dénouement que je n’ai pas vu arriver, d’ailleurs.

 

Voilà pour ce premier bilan ! J’attends vos réactions (je sais qu’il n’y a encore personne ici mais je ne désespère pas 😉 )

 

Ma lecture de la deuxième semaine de 2016 sera… Mille femmes blanches de Jim Fergus !

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A très vite ! ❤

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